L’immobilier locatif est un secteur encore récent au Maroc mais en forte croissance, notamment grâce au soutien de l’évolution du cadre législatif et réglementaire. De manière générale, il y a quelques fondamentaux économiques qui favorisent le développement de l’immobilier locatif. D’abord, la croissance soutenue au Maroc depuis plus d’une décennie se caractérise par une hausse des besoins de production et d’exploitation des entreprises, et l’immobilier en fait partie. Ces fondamentaux sont exacerbés en période de crise, ce qui a été le cas avec la crise sanitaire.
Le besoin de liquidité au sein des entreprises les incite à vendre certains de leurs actifs, à alléger leurs bilans pour se concentrer sur leur cœur de métier et leur croissance. L’immobilier locatif permet de drainer l’épargne vers l’infrastructure et la pierre papier. Enfin, les taux d’intérêts au Maroc sont relativement bas par rapport aux pays émergents. De ce point de vue-là, il y a un différentiel assez important entre le rendement locatif de la classe d’actifs de l’immobilier versus les coûts de la dette, et à partir du moment où il existe ce grand écart, il existe des opportunités de croissance. De plus, nous bénéficions d’une stabilité générale de la devise et d’une résilience des capitaux depuis 2020.
Enfin, le Maroc a prouvé sa résilience ces derniers mois en période de crise sanitaire : déploiement de la vaccination, une seule période de confinement et de fermeture administrative, un marché des capitaux actif. Dans ce contexte de crise, les résultats du Maroc sur sa zone sont encourageants, ce qui se traduit par un retour de l’intérêt des investisseurs.